ARTISTES
TRISTAM
Compositeur, interprète, producteur, réalisateur
Saint-Isidore, Alberta, 26 février 1995
Une aura de mystère entoure le musicien Tristam (Léandre Bérubé). Depuis qu’il a adopté le nom de plume Tristam, il cultive un anonymat presque complet. On sait cependant qu’il pratique le sport extrême Parkour, et qu’il sait comment faire de l’unicycle. Dans une entrevue donnée à l’émission La Croisée de Radio-Canada Alberta en 2019, Léandre s’explique : « J’ai toujours gardé un peu de mystère autour de ma musique et de moi-même, et ça permet aux gens de se concentrer plutôt sur ma musique. Quand je sors une nouvelle pièce, les gens se disent : oh, ça fait longtemps qu’on n’a pas entendu quelque chose de Tristam, on va écouter ce qu’il a à dire… »
Fils du musicien Gilbert Bérubé, membre du groupe Les Twés, Léandre est plongé très tôt dans la musique. Formé à la guitare, il devient claviériste par passion. À l’adolescence, il forme avec son frère Gabriel et Isael Huard le groupe Ménage à trois. Ils composent la formidable chanson Changer le monde. Ce trio connaît beaucoup de succès dans l’Ouest canadien, et remporte même la médaille d’or dans la catégorie Arts-Musique aux Jeux de la francophonie canadienne qui se tiennent à Sudbury en 2011. Bien que Léandre écoute les Beatles, Coldplay, Band of Horses, c’est la musique électronique qui commence à l’attirer. « C’est mon frère ainé qui m’a encouragé à explorer ça, ça m’excitait, et beaucoup de gens ont commencé à écouter mes compositions. » Il déménage à Vancouver, signe avec la maison Monstercat, et devient Tristam.
Il connaîtra un succès international, ce qui n’est pas peu dire quand on parle de musique électronique. De 2011 à 2017, il explore le Drum & Bass, le Dubstep et l’electro proprement dite. Il compose plus d’une trentaine de pièces, qui sont toujours disponibles dans le catalogue de Monstercat. À partir de 2017, son style commence à changer : il adopte des nuances plus pop, et délaisse les paroles cryptiques pour des propos plus directs. Il décide finalement de quitter l’écurie Monstercat et de déménager à Montréal.
Il lance sa propre étiquette, Onyx Four. « En ce moment, j’ai une quarantaine de chansons qui n’ont pas encore été publiées ou diffusées, et c’est pas mal excitant. Je produis moi-même mes disques ; c’est un challenge, mais ça me donne la liberté complète de faire ce que je veux (…) faire des expérimentations. » Maintenant qu’il s’est entouré d’une nouvelle équipe, il a travaillé à la réalisation de deux albums dont le magnifique WLUWD, paru en 2021.
Tristam songe aussi à renouer avec la chanson en français. « Mon oncle, Michel Bérubé, m’encourage à composer des pièces en français. Je vais peut-être même participer à des concours. » Une carrière remarquable, qui ne fait que commencer : Tristam commence à sortir de l’ombre.