ARTISTES

Sylvie VAN BRABANT

Scénariste, cinéaste et productrice
Née le 28 février 1951 à St-Paul, en Alberta

Sylvie VAN BRABANT

Ses parents sont tous les deux très engagés dans la communauté. Son père est conseiller scolaire pendant 17 ans et maire de la ville pendant 21 ans. Il est aussi homme d’affaires, journaliste, président de l’Association canadienne-française de l’Alberta, poète et écrivain. C’est sous son égide qu’est créée la piste d’atterrissage pour objets volants non identifiés, à l’occasion du centenaire de la confédération canadienne en 1967.

Sa mère Adèle De Longchamps préside le chapitre local de l’ACFA régionale de St-Paul et s’engage dans de nombreuses causes dont celles de l’éducation francophone, de la troupe de théâtre La débâcle, des droits des aînés.

Citation:

« Je suis avant tout la fille de Jules et d’Adèle. Mon engagement social c’est d’eux que je le tiens. »

Sylvie fait ses études élémentaires à St-Paul, puis à Edmonton, à l’Académie Assomption qui accueille les jeunes filles et où on peut étudier en français. Inscrite en science politique au Collège St-Jean, elle cède à l’appel du voyage et part pour l’Europe deux ans plus tard. À son retour elle fera une 3e année universitaire en psychologie.

Sylvie profite de son expérience pour travailler pendant deux ans pour Jeunesse Canada Monde, elle est animatrice au programme d’échanges Canada-Yougoslavie, puis coordonnatrice pour la région des Prairies et membre du conseil d’administration.

Citation :

« J’adore rencontrer des gens, je tiens ça de mon père! J’ai aussi développé mon sens de l’observation, je pense que j’ai passé un an sans presque parler. »

À son retour, l’Office national du film cherche à former de jeunes cinéastes. Elle décide de poser sa candidature et choisit comme sujet la vie communautaire d’un hameau, St-Vincent, à quelques kilomètres de Saint-Paul et que l’on surnomme le « p’tit Québec ». Son projet C’est l’nom d’la game présente l’érosion culturelle francophone des petits villages franco-albertains. Elle filme avec respect les gens qu’elle rencontre. Il est essentiel pour elle que les participants ne se sentent pas lésés par le processus cinématographique.

Sylvie donne l’occasion à de nombreux jeunes, dont Pierre Fagnan, d’apprendre à manier la caméra. Pierre deviendra plus tard caméraman, puis réalisateur à Radio-Canada. Elle y fait aussi la rencontre de Serge Giguère, qui deviendra son conjoint et son partenaire en affaires.

C’était une belle époque ou l’Office national du film cherchait à recruter des créateurs partout au pays.

Par la suite, elle se rend à Montréal pour apprendre le montage auprès de Jean-Roch Monfette.

Alors qu’elle est enceinte de sa fille, elle s’intéresse à la condition des sage-femmes et fonde le mouvement Naissance-Renaissance en 1981. Elle réalise le film d’accompagnement Depuis que le monde est monde qui lui vaut une invitation au premier Festival de films et vidéos féministes à Amsterdam en 1981. Elle exerce comme sage-femme à Montréal et aux Bois-Franc de 1982 à 1984.

De 1983 à 1985, elle est vice-présidente des Films d’aventures sociales du Québec. En 1984 elle fonde les Productions du Rapide-Blanc avec Serge Giguère.

Selon Jean-Philippe Warren Sylvie Van Brabant est restée fidèle aux idées de la contre-culture féministe.

Sylvie s’intéresse à la ménopause dans ses productions Nuageux avec éclaircies (1987) puis Méno-Tango qui sera mis en nomination pour un prix Gémeaux en 1987 à titre de meilleur court métrage.

Pour beaucoup de cinéphiles c’est la production sur Oscar Thiffault, un long métrage qu’elle produit et que Serge Giguère réalise qui sera la porte d’entrée vers un vaste public. Le film remporte le prix de l’Association québécoise des critiques de cinéma pour le meilleur moyen métrage 1988. Il obtient une mention honorable au Festival du film de Banff et le prix du meilleur film sur un personnage canadien au Festival du film de Yorkton.

Sylvie Van Brabant n’a pas peur des sujets difficiles. Elle tourne en 1995 The Last Trip, deux semaines après le suicide de jeunes québécois partis en voiture pour Vancouver, qui se sont enlevé la vie et ont laissé un journal de bord. Elle refait le parcours, rencontre les parents, amis, etc.

Citation :

« Le cinéma c’est aussi une façon de s’occuper des autres, de donner la parole aux sans-voix. Il faut faire évoluer l’humanité. Il faut prendre son temps, savoir apprivoiser les gens. J’ai aussi l’impression que de venir d’un milieu minoritaire me rapproche des exclus. »

Avec Seul dans mon putain d’univers, Sylvie suit le parcours de 4 jeunes qui vivent la réalités des centres d’accueil et qui viennent de milieux différents. Elle n’a pas hésité à en héberger quelques-uns pour gagner leur confiance.

Elle avoue préfère être réalisatrice à son métier de productrice:

« La production c’est beaucoup de démarche, de remplissage de formulaires, d’administration. La réalisation se passe avec le monde, sur le terrain. »
Alors qu’elle vient de célébrer ses 70 ans, elle ajoute: « Le meilleur est devant moi. »

Réalisations :
1977 : C’est l’nom d’la game (moyen métrage)
1978 : C’t enfant-là (moyen métrage)
1981 : Depuis que le monde est monde, coréalisé avec Louise Dugal et Serge Giguère (également monteuse)
1982 : Le doux partage (court métrage), coréalisé avec Serge Giguère
1986 : MénoTango (court métrage)
1988 : Nuageux avec éclaircies (court métrage)
1990 : Remous
1990 : Quelle pilule! (court métrage) (également scénariste)
1994 : Mon Amour my love (moyen métrage) (également scénariste)
1996 : The Last Trip (moyen métrage)
1997 : Seul dans mon putain d’univers
1999 : Arjuna (moyen métrage) (également recherchiste et scénariste)
2001 : Un Everest de l’intérieur (moyen métrage), coréalisé avec Claude-André Nadon (également scénariste)
2003 : Sur les traces de Riel (moyen métrage) (également scénariste)
2004 : L’École du cirque (série télévisée en 5 épisodes)
2009 : Visionnaires planétaires (également recherchiste et scénariste)

Productions :
1981 : Depuis que le monde est monde de Louise Dugal, Serge Giguère et elle-même
1987 : Oscar Thiffault (moyen métrage) de Serge Giguère
1991 : Le roi du drum (moyen métrage) de Serge Giguère
1995 : Baby Business (moyen métrage) de Judy Jackson, coproduit avec Barrie Howells et Don Haig
1995 : 9, Saint-Augustin (moyen métrage) de Serge Giguère, coproduit avec Nicole Lamothe et Yves Rivard
1996 : Le trésor archange de Fernand Bélanger
1997 : Seul dans mon putain d’univers d’elle-même, coproduit avec Lucie Lambert et Nicole Lamothe
2001 : Un Everest de l’intérieur (moyen métrage) de Claude-André Nadon et elle-même, coproduit avec Nicole Hubert et Yves Bisaillon
2003 : Sur les traces de Riel (moyen métrage) d’elle-même, coproduit avec Nicole Hubert
2004 : K2 Journal vertical (moyen métrage) de Claude-André Nadon, coproduit avec Katerine Giguère
2005 : Josef’s Daughter (moyen métrage) d’Ilana Linden
2005 : L’île aux fleurs (moyen métrage) de Katerine Giguère, coproduit avec Katerine Giguère
2005 : Pas de pays sans paysans d’Ève Lamont, coproduit avec Nicole Hubert et Colette Loumède
2006 : Survivre (moyen métrage) de Francine Tougas
2006 : À force de rêves de Serge Giguère, coproduit avec Nicole Hubert et Colette Loumède
2009 : Visionnaires planétaires d’elle-même, coproduit avec Marie-France Côté et Patricia Bergeron
2010 : On ne mourra pas d’en parler de Violette Daneau, coproduit avec Claude Cartier
2010 : Chercher le courant de Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere, coproduit avec Denis McCready et Francine Tougas
2010 : L’imposture d’Ève Lamont, coproduit avec Nicole Hubert
2012 : Le Nord au cœur de Serge Giguère, coproduit avec Nicole Hubert
2013 : Le monde d’Adrien (court métrage) de Katerine Giguère, coproduit avec Katerine Giguère
2014 : Anticosti: La chasse au pétrole extreme de Dominic Champagne, coproduit avec Dominic Champage
2014 : Le Mystère Macpherson de Serge Giguère, coproduit avec Nicole Hubert et Colette Loumède
2015 : Le commerce du sexe d’Ève Lamont, coproduit avec Nicole Hubert et Nathalie Cloutier
2016 : Parfaites de Jérémie Battaglia, coproduit avec Amélie Lambert Bouchard
2016 : Le chantier des possibles d’Ève Lamont, coproduit avec Amélie Lambert Bouchard
2017 : Algo, Polly et Turcot (court métrage) d’Alexandre Sheldon, coproduit avec Amélie Lambert Bouchard
2018 : Les lettres de ma mère de Serge Giguère, coproduit avec Amélie Lambert Bouchard
2018 : Entre mer et Mur de Catherine Veaux-Logeat, coproduit avec Amélie Lambert Bouchard

Distinctions :
Festival international de films et de vidéos de femmes de Montréal 1990 : Meilleur documentaire pour Remous1
Rendez-vous du cinéma québécois 1988 : Prix André-Leroux de l’AQCC du meilleur moyen métrage québécois pour Oscar Thiffault de Serge Giguère14
Festival de Banff 1988 : Mention honorable pour Oscar Thiffault1
Rendez-vous du Cinéma québécois 1991 : Prix André-Leroux de l’AQCC du meilleur moyen métrage québécois pour Le roi du drum de Serge Giguère14
Prix Gémeaux 1993 :
Meilleure recherche dans la catégorie série d’information, affaires publiques, documentaires toutes catégories ou spécial d’information, pour Le roi du drum
Meilleure direction photographique dans un film, toutes catégories, pour Le roi du drum15
Rendez-vous du cinéma québécois 1995 : Prix André-Leroux de l’AQCC du meilleur moyen métrage québécois pour 9, St-Augustin de Serge Giguère16,14
Festival international canadien du documentaire Hot Docs 1996 : Mention spéciale pour The Last Trip17
Festival international du multimédia et de la vidéo santé 1999 : Prix Fernand-Séguin pour Seul dans mon putain d’univers1
Festival international du multimédia et de la vidéo santé 2000 : Prix Fernand-Séguin du meilleur vidéo pour Arjuna1,18
2001 – Prix Galaxi de l’Association canadienne des télévisions par le câble pour Un Everest de l’intérieur, coréalisé avec Claude-André Nadon19
Festival d’Autrans 2002 : Grand prix documentaire pour Un Everest de l’intérieur19
Prix Jutra 2007 : Meilleur documentaire pour À force de rêves de Serge Giguère20,21
Festival international canadien du documentaire Hot Docs 2007 : Prix spéciale du jury dans la catégorie « Meilleur long métrage canadien » pour À force de rêves21
Festival Planet in focus de Toronto 2009 : Meilleur long métrage canadien pour Visionnaires planétaires22
Festival du Film de Sept-Îles 2010 : Meilleur documentaire pour Visionnaires planétaires23
Festival de Films de Portneuf sur l’environnement 2010 : Prix du Public pour Visionnaires planétaires23
Reykjavik International Film Festival 2010 : Prix du RIFF pour l’Environnement pour Visionnaires planétaires24
Rencontre internationales du film documentaire de Montréal (RIDM) 2010: Prix du Public et mention spéciale Écocaméra pour Chercher le courant de Nicolas Boisclair et Alexis de Ghelder25
Festival du Film de Sept-Îles 2011 : Meilleur documentaire pour Chercher le courant25
Prix Gémeaux 2012 : Meilleur documentaire dans la catégorie « Société » pour Chercher le courant26
Prix Jutra 2015 : Meilleur long métrage documentaire pour Le Mystère Macpherson de Serge Giguère27
Gala Québec Cinéma 2019 :
Meilleur montage pour Les lettres de ma mère de Serge Giguère
Meilleur montage pour Les lettres de ma mère28

Nominations :
Rendez-vous du Cinéma québécois 1998 : Meilleur long métrage canadien pour Seul dans mon putain d’univers
1998 – Prix M. Joan Chalmers du meilleur film ou vidéo documentaire canadien pour Seul dans mon putain d’univers
Festival Présence autochtone 2003 : Meilleur documentaire pour Sur les traces de Riel29
Prix Gémeaux 2010 : Meilleur documentaire dans la catégorie « Nature et science » pour Visionnaires planétaires30
Festival du nouveau cinéma de Montréal 2010 : Sélection « Compétition officielle » pour Visionnaires planétaires31
Festival international du film documentaire d’Amsterdam 2010 : Sélection « Compétition officielle » pour Visionnaires planétaires22

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