ARTISTES
Stéphanie BOURGAULT-DALLAIRE
Écrivaine, scénariste, chroniqueuse
Née le 27 décembre 1983 à Thetford Mines, Québec

« Quand j’étais petite, j’étais un véritable rat de bibliothèque » affirme Stéphanie en riant. « Chez nous, à Thetford Mines, on avait seulement deux postes de télévision. » C’est dans une maison de la région Chaudière-Appalaches, dans un petit rang, près de la forêt, qu’elle se découvre une passion pour la lecture. Elle admirait le talent de ceux et celles qui peuvent créer un monde. De la lecture à l’écriture, il n’y a qu’un pas. La petite Stéphanie écrit des histoires à l’école, et ses enseignants lui disent qu’ils aiment ses récits. Elle continue d’écrire, tout en poursuivant ses études. Au CEGEP, en 2000, elle gagne un prix national pour un de ses récits. Lorsqu’elle termine son bac en éducation à l’université de Sherbrooke, elle décide d’aller travailler dans les Rocheuses ; elle est réceptionniste pendant tout un été. C’est là qu’elle tombe en amour avec l’Alberta, ou elle vient s’établir en 2007.
C’est là qu’elle obtient un poste d’enseignante, ce qui lui permet de partager son amour de la lecture avec ses élèves. Pour Stéphanie, les enfants ont un appétit particulier pour les histoires, des récits. Elle continue d’écrire, mais elle est consciente qu’elle doit affiner son talent. Son premier exercice : écrire la chronique Les petites bonheurs dans l’hebdomadaire Le Franco. Pour Stéphanie, ces chroniques, qu’elle commence en 2010, ont pour but d’ouvrir les esprits et faire rire en même temps.
En parallèle, elle travaille à son premier manuscrit, Abigaëlle et le coach dating. « J’avais un ami, Sylvain, qui habitait en bas de chez moi. Les dimanches, c’était jour d’écriture. Je travaillais sur mon manuscrit, et lui sur sa thèse de doctorat. »
Enseigner à temps plein demande déjà beaucoup d’énergie, mais en plus, elle tombe enceinte en 2011. Grâce à sa grand-mère, qui vient passer du temps en Alberta pour l’aider, elle termine son manuscrit. Vient ensuite le travail de recherche d’un éditeur. Elle l’envoie finalement à Libre Expression en 2013, et reçoit une réponse positive quelques semaines plus tard.
2015, l’histoire se répète : nouveau bébé, nouveau manuscrit, celui d’Abigaëlle et la séduction prénatale (2015). Stéphanie termine la trilogie avec Abigaëlle et la retraite amoureuse, paru en 2017.
Parallèlement à la parution du premier livre, un projet de série web, produit par les Productions Far West, se concrétise, et Stéphanie en assume l’adaptation. « Scénariser la première saison, c’était un super bel exercice. Mais tu réalises rapidement que tu ne peux pas porter cinq chapeaux en même temps ; c’est pourquoi je n’ai pas adapté le deuxième roman pour la deuxième série web. » La première saison est un franc succès, et remporte le prix Rosie de la meilleure série web aux prix Ampia 2018 (Alberta Media Production Industries of Alberta). La deuxième saison est tout aussi populaire, et trouve sa place dans la programmation de TV5 Unis. Il n’y aura pas de troisième saison, puisque la maison de production ferme ses portes en 2020.
Peu importe, puisque Stéphanie se tourne résolument vers la littérature jeunesse. Elle est en pleine réalisation d’un projet d’écriture en plusieurs volets qui a reçu jusqu’ici des commentaires extrêmement positifs. « Je ne peux pas en dire plus, sinon que je suis très enthousiaste ! J’aime donner une voix aux personnages, et même si le processus d’écriture est très intense pour moi, jamais je ne voudrais arrêter de créer. »