Raphaël grandit dans une famille nombreuse entouré de parents artistes. Sa mère est musicienne et professeure de piano; son père Robert est un artiste visuel reconnu et actif au Canada depuis 1975. Dans ce cocon créatif, Raphaël vit une enfance toute désignée pour suivre la voie artistique de ses parents. Avant de décrocher son diplôme universitaire en communication multimédia à l’Université Saint-Boniface, il a déjà comme bagage des heures et des heures de leçons de piano et de guitare, des cours de production cinématographique et de dessin animé, en plus de diverses formations en arts graphiques. En 2003, après avoir accumulé de nombreuses expériences professionnelles en graphisme et design visuel à Winnipeg, il décroche un poste de designer graphique à Radio-Canada Alberta et vient s’installer à Edmonton.

En Alberta, les opportunités de travailler comme musicien et de développer sa voix en tant qu’auteur-compositeur-interprète se multiplient. En 2005, il remporte le Gala albertain de la chanson et le Chant’Ouest, où il décroche le prix SOCAN pour sa chanson Ste-Geneviève, dédiée au petit hameau de son enfance. Il participe ensuite à la très ambitieuse tournée pancanadienne FrancoForce en 2008, puis il est finaliste au concours Ma première Place des arts en 2009, suivi des Rencontres qui chantent. Cette même année, Raphaël quitte Radio-Canada pour vivre de son art à temps plein.

C’est finalement en 2011 qu’il lance son premier album solo, Le monde à voir, grâce auquel il remporte le prix Album francophone de l’année des Western Canadian Music Awards. Dans les années qui suivent, Raphaël a bien des occasions de présenter son répertoire, en scène et en représentations pour la télévision : lors de la tournée du Grand 8 au Québec et en France (2010); celle du Réseau des Grands Espaces (2011) dans l’Ouest canadien; en première partie de Louis-Jean Cormier lors du Coup de cœur francophone de 2013; en tournée double plateau avec Alexis Normand en 2014; ou lors des émissions Balade à Toronto (2015) et Prise de son (2017). Au fil des ans, il participe également à des dizaines de spectacles en tant que musicien accompagnateur, tant à la guitare qu’aux claviers ou à la basse.
À partir de 2012, il agit également en tant que directeur musical pour des spectacles d’envergure tels que Polyfonik, la Fête franco-albertaine et Le Rire ou pour des artistes comme Cristian de La Luna. En 2018, il signe la direction musicale du spectacle Nouveau monde, présenté dans le cadre des Rendez-vous du Réseau des villes francophones et francophiles d’Amérique et nommé pour un prix Trille Or dans la catégorie Initiative artistique. À titre de producteur et de directeur, il crée également le concept original du Karaoke 3D, qui consiste à accompagner le chanteur amateur d’un orchestre vivant et en direct.

Toutes ses expériences musicales le préparent naturellement à la réalisation d’albums, ce qu’il fait avec brio dans son propre studio pour des artistes comme Cristian de la Luna (Sabes, 2018, album lauréat au Edmonton Music Awards et nominé au Canadian Folk Music Awards), Bernard Salva (Rêveur éveillé, 2021), Sympa César (Quand on s’appelle Sympa, 2021). Il co-réalise l’album de Gaetan Benoit (L’autre bout du continent, 2022) et l’album collectif Hiver nation, du Centre de développement musical de l’Alberta, album d’hiver qui remporte en 2021 le Prix Envol du Regroupement artistique francophone de l’Alberta.

Il compose et réalise également l’imagerie sonore inaugurale de la radio communautaire Radio Cité d’Edmonton et les trames musicales de pièces de théâtre montées à l’UniThéâtre, dont Simone et le Whole Shebang et La fille du facteur de Josée Thibeault (2019). D’ailleurs, en plus de créer la trame sonore de ce récit théâtral et poétique, Raphaël en signe aussi les projections multimédias pour lesquelles il est nommé aux Prix Sterling en 2019 dans la catégorie Meilleur design multimédia. Signe qu’il n’avait pas complètement mis de côté son talent en design graphique, Far West Productions lui commande les images et graphiques d’ouverture pour leurs deux séries web et télé : le magazine Sel et diesel et la série de fiction Abigaëlle et le date coaching.

Pour Raphaël, il est important que l’artiste redonne à sa communauté, c’est pourquoi il est aussi formateur musical auprès de la jeunesse, en plus d’avoir complété trois mandats de deux ans à la présidence du Regroupement artistique francophone de l’Alberta. Cherchant toujours à mieux cerner les enjeux du secteur artistique et culturel afin de leur trouver des solutions, il ajoute maintenant à sa boite à outils une maîtrise en administration des affaires (MBA) avec spécialisation en arts et médias de la Sculich School of Business de l’Université York à Toronto.