ARTISTES

Michel-Marc GERVAIS

Chanteur, choriste, maître de choeur,
professeur en chant choral
Né le 25 avril 1955 à McLennan, AB

Michel-Marc GERVAIS

Michel-Marc Gervais vit une grande partie de sa jeunesse à Falher. Son père travaille dans le secteur du pétrole, de la production de papier et a possédé une ferme La famille de son père compte 10 enfants, celle de sa mère, 12.

Il a deux frères, il ajoute que sa mère a fait deux fausses couches. Sa mère se spécialise dans la confection des gâteaux de mariage,

CITATION

« J’ai suivi des cours de piano avec Sr Gertrude Hurteau, des Soeurs de Saint-Croix. Elle a tout de suite vu mon talent. Quand il s’agissait d’accompagner quelqu’un lors des occasions spéciales, elle m’encourageait tout le temps. C’est elle qui fut mon premier mentor. »

Il déménage à Edmonton pour compléter sa 12e année à l’École J.H. Picard. Il est hébergé dans la famille du directeur.

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« Tout ce qui était académique ne m’intéressait pas. Je m’enfuyais à l’Université de l’Alberta pour aller jouer du piano. J’ai conclu une entente avec mes professeurs. Je ferais mes examens mais on me laisserait libre de mes déplacements. »

Il est ensuite accepté au département de musique de l’Université de l’Alberta. Il y côtoie le fondateur de l’Opéra d’Edmonton, Jean Létourneau, Léopold Simoneau, grand expert de Mozart, Pierrette Alarie et Bernard Turgeon.

« J’ai fait des études avec Ernesto Lejano, un très, très grand professeur, J’ai fait mon baccalauréat en musique et chant. Je m’intéressais beaucoup au langage du corps, au langage non verbal. »

Michel-Marc Gervais apprend aussi plusieurs langues essentielles en musique : l’anglais, l’allemand, l’italien. Je maîtrisais déjà le français mais pas question d’obtenir une exemption pour apprendre le suédois ! Je l’apprendrai plus tard.

En effet, il étudie la direction chorale au Wiener Meisterkursen d’Autriche avec Eric Ericson, une sommité internationale dont il devient le chef assistant (1978-1980) au Choeur de la radio suédoise, au Choeur de l’Académie royale de musique, au Choeur de chambre de Stockholm et au choeur d’hommes Orpheï Dränger d’Uppsala.

Sa carrière lui permet de côtoyer les plus grands: Leonard Bernstein, John Eliot Gardiner, Carlo Maria Giulini, Nikolaus Harnoncourt, Andrew Parrott, Trevor Pinnock. Kiri te Kanawa.

À son retour en Alberta, il décide de fonder deux chorales professionnelles, Pro Coro. et Schola Cantorum au Alberta College

C’était assez révolutionnaire de fonder une chorale avec des chanteurs payés pour chanter !

Il reçoit un jour la visite d’un collègue, Albert Lafrance, qui dirige la chorale Saint-Jean de 1963 à 1978.

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« Il me demande de rencontrer Marc Honegger, chef de chœur et musicologue très réputé. Ce dernier a créé les Journées de chant choral de Strasbourg. Après l’avoir longuement écouté, M. Honegger lui dit : Si vous étiez en France, vous feriez une grande carrière.

J’hésite, je pense me joindre à l’ensemble vocal Tudor de Montréal… puis l’Opéra de Paris offre un stage en direction d’orchestre en 1986. Je suis choisi. En 1991 l’Ensemble Vocal Tudor cesse ses activités. La vie est ainsi faite. J’ai eu beaucoup de chance. J’ai croisé des gens qui ont cru en mon destin et ont été prêts à sortir des sentiers battus. »

En 1988, il crée la Maîtrise nationale de Versailles, un chœur mixte de 18 chanteurs et d’un chœur de 24 garçons. Il doit aussi mettre en place un programme d’auditions hebdomadaires à la chapelle royale de Versailles qui met en valeur le répertoire de la Renaissance au XXe siècle.

Il dirige Les Choeurs de Radio-France, le New College Choir d’Oxford, les Elmer Iseler Singers de Toronto, l,Ensemble Vocal Tudor de Montréal, l’Orchestre philharmonique de Calgary et l’Orchestre symphonique d’Edmonton.

En 1990 il devient membre du Conseil national des enseignements supérieurs de la musique et de la danse au ministère de la Culture et de la Communication de France.

En 1992, Il devient maître de chapelle à la cathédrale Notre-Dame-de Paris.

Un endroit magique. Comme employé on avait accès aux sous-sols, à la forêt, cet espace construit grâce au bois d’une forêt toute entière. Quand j’ai vu l’incendie, les mots m”ont manqué. Heureusement il y a encore des artisans. Je reçois chaque jour des nouvelles de la reconstruction de Yves Castagnet, titulaire de l’orgue de la cathédrale.

Il est nommé Chevalier de l’Ordre des Arts et des lettres de France.

De 1995 à 2016, il enseigne comme directeur des études chorales à l’Université de Californie à Santa Barbara.

En 2004, il succède à Michel Corboz au Conservatoire de Musique de Genève, une des plus célèbres écoles de musique au monde.

En 2009, on lui remet le Richard Eaton awards of Distinction, pour sa contribution au Alberta Choral Federation.

Il a présenté plus de 700 concerts, a contribué à 250 performances radiodiffusées et télédiffusées, a donné 950 classes de maître et produit 20 albums. Il a travaillé avec des orchestres et chorales en Autriche, au Canada, en Angleterre, en Finlande, en France, en Allemagne, en Suisse, au Portugal, en Suède, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis.

Il prend sa retraite à Edmonton où il offre encore ses conseils à quelques anciens élèves.

Je n’ai jamais oublié que je viens d’un petit village de 600 habitants, du nord de l’Alberta. Grâce au soutien de Sr Hurteau, de ma famille, j’ai parcouru le monde au service de la musique.

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