ARTISTES

Laurent GODBOUT

Philosophe et comédien
Né à Lamoureux, AB, en 1938

Laurent GODBOUT

Fier Franco-Albertain, Laurent Godbout naît à Lamoureux en Alberta en 1938. Fils de Wilfrid Godbout et Amanda (Paradis) Godbout, Laurent passe sa jeunesse sur la ferme familiale à Lamoureux. Un de ses deux fils y a habité pendant quelques années avant que la propriété soit vendue.

Ce philosophe, essayiste et professeur émérite (depuis 1996) est aussi un homme de théâtre. Ses études élémentaires et secondaires (premier cycle) à Saskatchewan School # 2 à Lamoureux (AB) sont suivies d’études secondaires au Collège Saint-Jean à Edmonton (AB). Il enchaîne avec des études universitaires au Collège Saint-Jean, où il obtient un BA de l’Université d’Ottawa puis étudie à l’Université d’Ottawa (ON) où il obtient une licence en philosophie et réussit ses examens pour un doctorat en philosophie. Pendant ses années à l’Université d’Ottawa, il obtient également son brevet de lieutenant dans le Corps royal canadien des munitions de l’Armée canadienne.

Laurent Godbout passe presque toute sa vie à Saint-Jean. D’abord comme étudiant, de 1951 à 1958, puis comme professeur de 1962 à 1996. Pendant les années 40, son frère Hubert et son cousin Achille y sont également. Pendant ses années à Saint-Jean, Laurent enseigne surtout une grande variété de cours en philosophie, mais au début de sa carrière, le cours d’Anglais en 10e année et l’Anatomie et la physiologie humaine, cours de pré-médecine de l’Université d’Ottawa. Laurent est vice-doyen de la Faculté Saint-Jean au début des années 80 et est président ou membre d’à peu près tous les comités dans cette institution. Son premier livre, S’entraîner à raisonner juste – Pour mieux se comprendre et mieux s’entendre, est publié à Paris, France, en 1989. Son but : « ancrer son sens critique dans la raison plutôt que dans l’émotion ». Selon Michel Boucher, cet ouvrage se distingue « par la précision et la rigueur de la pensée. » Il publie plusieurs articles et est directeur de plusieurs publications de livres; il collabore également à l’élaboration du livre de Gamila Morcos publié en 1998, Dictionnaire des artistes et des auteurs francophones de l’Ouest canadien et son dernier livre, écrit en collaboration avec Louise Ladouceur et Gratien Allaire, Plus d’un siècle sur scène – Histoire du théâtre francophone en Alberta de 1887 à 2008 est publié en 2012. Il travaille présentement sur le livre qui porte sur la généalogie de la famille Godbout.

C’est à Saint-Jean que Laurent a découvert ses deux grandes passions : le théâtre et la philosophie. Si la philosophie lui permet de gagner sa vie, le théâtre le plonge dans l’univers artistique. « J’ai participé à plus de 80 productions théâtrales avec Les Collégiens comédiens (1963-68), La Troupe du Rideau Rouge (1967-68), le Théâtre français d’Edmonton (1968-1990), The Citadel Theatre (1972), le Théâtre à la Carte (1993) et l’UniThéâtre (2000). » Pendant cette période, Laurent porte plusieurs chapeaux : technicien, directeur technique (1970-1973), décorateur, éclairagiste, comédien, metteur en scène, et administrateur. (dans plus de 80 productions.) Dans les Nouvelles de Saint-Jean de mai 1996, Nicole Mallet (professeure émérite de l’Université de l’Alberta et comédienne) s’exprime ainsi : « Je te revois, Laurent, aux grandes heures du T.F.E., tapi dans l’ombre de ta cabine. Sans toi, sans ta vigilance, et inlassable assistance, sans tes lumières, nos pirouettes et nos mimiques de comédiens et de comédiennes n’auraient jamais passé la rampe avec autant d’efficacité pour le plus grand bonheur du public francophone. » Laurent interprète aussi le Père Lacombe dans le film Fort Edmonton, œuvre du ministère de l’Éducation de l’Alberta (1972).

En plus du théâtre, Laurent garde un bon souvenir « des bonnes bines des Sœurs de la Charité d’Évron », ces femmes dévouées étant à la fois leurs cuisinières et leurs infirmières. Il retient aussi le souvenir des pratiques de football menées par Chuck Coulter (Eskimos d’Edmonton, maintenant Elks d’Edmonton), « des pratiques si intenses que, pendant les premières semaines de septembre, on reconnaissait les membres de l’équipe par leur difficulté à faire une génuflexion à la chapelle à 6 heures du matin… J’ai passé une bonne partie de ma vie à Saint-Jean et j’en suis très reconnaissant ; que ce soit comme étudiant ou comme professeur, ma vie ici a été bonne. »

Le philosophe Laurent Godbout, maintenant à la retraite, rend un hommage spécial à l’ancienne doyenne de la FSJ, Gamila Morcos, alors qu’elle s’apprête à quitter l’Alberta pour se rapprocher de sa famille à Ottawa. » Nouvelles de Saint-Jean, Juin 2000, Vol.9, No 2, p. 3. Rédaction et photo : Jocelyne Verret

Laurent Godbout est aussi membre de plusieurs associations professionnelles, dont l’Association canadienne de philosophie, l’Association canadienne des professeur.e.s d’Université, l’Association canadienne française pour l’avancement des sciences), (vice-président de l’ACFAS-Alberta, 1992-1994); il fait également partie du conseil de direction de l’Association canadienne pour l’herméneutique et la pensée postmoderne de 1994 à 1997. La Faculté Saint-Jean lui décerne un Prix d’excellence en enseignement (1986-1987) et en 1990, le Théâtre français d’Edmonton souligne d’un prix son dévouement à ce théâtre. Enfin, le Campus Saint-Jean de l’Université de l’Alberta lui décerne son « Prix contributions exceptionnelles Saint-Jean » en 2007.

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