ARTISTES

Jean-Guy DALLAIRE

Artiste, sculpteur, photographe et auteur
Né le 22 mai, 1943 à Saint-Isidore de Dorchester (Beauce), Québec

Jean-Guy DALLAIRE

Jean-Guy Dallaire naît dans la maison de ses parents, Laure Anna Turcotte et Antoine Dallaire. Il vit au Québec jusqu’en 1952, année où sa famille déménage en Alberta. C’est ainsi qu’il grandit dans le village de Saint-Édouard (Alberta) avec ses 7 frères et ses 6 sœurs. Puis, il poursuit des études au Collège Saint-Jean (1957 à 1961). Par après, NAIT (le Northern Alberta Institute of Technology) lui décerne un diplôme en technologie de la photographie en 1965. Son premier emploi suit de près et il travaille pour la Gendarmerie royale du Canada à Ottawa (Ontario).

Toutefois, son retour en Alberta se fait dès 1966, moment charnière pour Jean-Guy qui entreprend alors sa carrière de photographe professionnel. Puis, au début des années soixante-dix, il découvre les œuvres d’artistes/photographes/sculpteurs réputés, notamment Barbara Hepworth, Jean Arp, Brancusi et surtout Thomas Moore : leurs sculptures l’envoûtent. Il se met donc à la recherche d’un matériau qui lui sera propre. C’est chez un ami fleuriste qu’il découvre le sahara, une mousse synthétique dans laquelle on pique les tiges des fleurs artificielles. Il en explore les possibilités et découvre qu’il est facile d’y tailler au couteau ce qui deviendra dorénavant le matériau pour sculpter ses sculptures. « Je voulais développer des techniques pour la réalisation de mes sculptures. »

En 1978, le photographe et sculpteur élit domicile à Vancouver (C.-B.). Il y découvre les pierres de Wreck Beach et c’est un moment décisif dans sa carrière. Comme pour son idole, Henry Moore, les pierres parlent et ont une histoire à raconter. « Ma sculpture représente pour moi un moyen d’exprimer une idée ou un sentiment. Quelque chose que l’on peut toucher et en faire le tour. Les sculptures, inspirées des pierres (concrétions) que je trouvais sur les plages du Pacifique, sont exactement cela… inspirées des pierres… leurs formes… et en composant avec elles, on en arrive à une nouvelle forme et je lui donne son nom, comme par exemple, les noms de toutes mes sculptures de la série Originaux de Wreck Beach qui ont, dans leurs temps, été beaucoup exposées et qui maintenant sont offertes sur le marché des ventes aux enchères. Lorsque j’ai découvert les pierres de Wreck Beach, cela a tout changé pour moi. »

Jean-Guy Dallaire suit la démarche d’un artiste autodidacte qui « décide de prendre à cœur sa carrière et d’en faire … une œuvre d’art ». C’est le travail d’un artiste qui vit littéralement son art 24 heures sur 24. Au point où, en 1982, on l’invite à participer à l’exposition internationale New Artists Presentation au Madison Square Garden de New York où il présente une quinzaine d’œuvres. Sa deuxième exposition se fait au Colisée de New York. En 1983, il fait don de sa sculpture Fraternité au village de Saint-Paul, Alberta. L’année suivante, il vend sa première œuvre à M. et Mme Theo Oosterlink de New York. C’est aussi en 1984 qu’il crée une statue, Hommage à Ken Taylor, et qu’il la remet à ce diplomate canadien, qui, durant des troubles politiques en Iran, réussit à sauver la vie de nombreuses personnes, canadiennes et américaines.

À son travail de photographe, Jean-Guy joint l’enseignement de ses techniques dans les collèges et écoles de l’Alberta et de Vancouver ; il donne également des ateliers à l’international, notamment à Los Angeles. Son travail attire l’attention d’artistes réputés, dont Annette Jalilova, venue de France pour participer à son atelier de 1991 dans le parc Queen Elizabeth à Vancouver.

À la retraite, Jean-Guy Dallaire s’exprime ainsi : « Même si aujourd’hui c’est la photographie des nuages qui me passionne, je continue à m’intéresser à la sculpture et parfois à exposer mes œuvres, comme je l’ai fait pendant les cinq années avant le covid, et ça au parc provincial de l’Arche de la Paix/ Peace Arch (Surrey, C.-B. sur le 49e parallèle. Le parc provincial comprend l’Arche de la Paix, dédiée en 1921 pour commémorer la paix entre le Canada et les États-Unis.)

De fait, cet artiste accompli tient à partager avec le public le lien particulier qu’il entretient avec la nature, sa source d’inspiration de prédilection. C’est ainsi qu’il publie quatre livres sur différentes facettes de son expression artistique : The Language of Clouds, Memories and Dreams of a Sculpture Garden, The Language of Stones et SAHARA STONE to Bronze. Au sujet de The Language of Clouds, Jean-Guy Dallaire s’exprime ainsi : « Au cœur de notre crise écologique et de nos anxiétés de toutes sortes, est-ce que ce ne serait pas la force divine qui emprunte de nouveaux moyens pour communiquer avec nous ? Sommes-nous appelés à voir et à vivre autrement ? Je vous invite à lire le langage naturel des nuages. » Ainsi, depuis une dizaine d’années, il aime présenter ce qu’il considère le plus beau de sa carrière, de son œuvre, Images in Heaven. « Le salaire n’est pas gros, mais mon cœur est rempli ! »

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