ARTISTES

Jacques CHAUVIN

Chansonnier pour enfants, auteur-compositeur-interprète
Né le 4 avril 1955 à McLennan, AB

Jacques CHAUVIN

Enfant, Jacques aimait beaucoup vivre en campagne. Ayant la chanson facile, sa mère ne tarde pas à partager cet amour à ses enfants. Elle leur enseigne le recueil de la Bonne Chanson qu’ils ne tardent pas à entonner lors de soirées familiales. Doté d’une belle voix, le jeune Jacques reçoit constamment des invitations à chanter. À l’église, malgré une certaine timidité, c’est lui qui chante en solo des chansons telles que « Les anges dans nos campagne » et « l’Ave Maria ».

Jacques fait ses études élémentaires à Girouxville et termine son secondaire à l’École Georges P. Vanier à Donnelly en 1973. Quoiqu’il ne fût pas premier de classe, il excellait dans les sports, le théâtre et la musique.

En 1973, Jacques Chauvin trouve son premier emploi chez Proctor & Gamble à Grande Prairie où il travaille pendant un an dans l’industrie forestière. Songeant à la prêtrise, en 1975, il entre au Scolasticat de St. Charles à North Battleford, Saskatchewan. C’est durant cette période qu’il apprend la guitare. Il se redécouvre un goût pour le chant et la musique. Avec l’aide financière de ses parents, il s’achète sa première guitare, une Yamaha avec laquelle il se présente toujours aujourd’hui en spectacle. Après le noviciat, il emménage dans une résidence pour séminaristes à Edmonton et décide de poursuivre ses études au Collège Universitaire Saint Jean. Les occasions de jouer avec d’autres séminaristes musiciens lui permettent de perfectionner sa technique à la guitare. De plus, il chante et joue en solo durant les célébrations et compose ses premières chansons en français et en anglais. En 1976, Jacques Chauvin réalise que la vie religieuse n’est pas pour lui.

Au collège St Jean, Jacques poursuit des études en enseignement. Avec sa prouesse grandissante à la guitare, il n’hésite pas à chanter ses propres compositions lors de cafés chantants et lors d’assemblées culturelles. Il accompagne aussi la Chorale Saint Jean. Au fil de ses années à la Faculté Saint-Jean, il rencontre d’autres musiciens : Gilbert Parent, Roger Gervais, André Szaszkiewicz, et Andy Brown. Ensemble, ils créent le groupe La Gigue Électrique, un groupe de musique folklorique, de chansons populaires et de rock. Ils interprètent des compositions originales de Jacques largement influencées par des artistes tels que Ghislain Bergeron, Félix Leclerc et Gilles Vigneault. Jacques commence à envisager de faire carrière en tant qu’auteur compositeur-interprète.

La popularité de la Gigue Électrique ne cesse de croitre. Le groupe chante un peu partout en province lors de mariages et diverses assemblées communautaires. Jacques continue de composer et la Gigue Électrique l’accompagne.

En 1978, il compose la chanson « Par chez nous » qu’il soumet au Concours Aurèle Séguin, où il reçoit une Mention Honorable. C’est lors d’un spectacle de la Gigue Électrique à Saint-Victor en Saskatchewan en 1982, que Jacques auditionne et est choisi pour participer au Festival de la Chanson de Granby. Quoique l’expérience fut positive, il réalise l’ampleur des défis auxquels il fait face en tant qu’artiste de l’Ouest canadien. Il ne se décourage pourtant pas et décide de poursuivre son rêve de devenir un artiste francophone reconnu à l’échelle du pays.

En 1980, Jacques reçoit son Bachelier en Éducation et accepte un poste d’enseignant à l’École Kenilworth d’Edmonton. Souvent accompagné de sa guitare en classe, il invite ses élèves à chanter avec lui et en profite pour leur faire découvrir l’histoire des Franco-Albertains. Toutefois, après un certain temps, il se rend compte que l’enseignement n’est pas sa vocation.

Il poursuit ses compositions de chansons et présente des spectacles soit en solo ou avec la Gigue Électrique. En 1983, accompagné de la Gigue Électrique, lors d’un spectacle où il chante ses propres compositions au Théâtre du Royal Alberta Museum, on lui suggère qu’il pourrait chanter pour les enfants. En effet, avec l’ouverture des écoles d’immersions, un nouveau marché s’offre à lui. Ceci lui permettrait de gagner sa vie comme artiste en attendant de percer dans la chanson populaire pour adulte.

Du jour au lendemain, ses compositions s’axent davantage pour un public scolaire. Grâce à diverses subventions, il lance un premier album « Je suis un petit enfant » (renommé « Bonjour ! Hello !) en 1985. Lors d’un spectacle à Edmonton, il rencontre Rhoda Taylor et son partenaire Peter D’Amico, producteur. Rhoda devient sa gérante. La même année, Jacques présente ses premiers spectacles dans les écoles d’immersions et francophones. Accompagné de Zimboum, l’ordinateur qui aime chanter le Rock’ n roll, il remporte un grand succès et son album se vend très bien.

En 1986, Jacques est invité à Gravelbourg pour un spectacle à l’École élémentaire locale. Ce fut le coup de foudre entre Jacques et les jeunes Fransaskois ; le lancement de nombreuses tournées en Saskatchewan. Son album se vend par milliers. Jacques, heureux de son succès, s’inquiète tout de même que sa popularité avec les enfants pourrait nuire à son désir de devenir chanteur pour adulte.

Son deuxième album, « Spectateur » (renommé « La Terre de Chez Nous »), lancé en 1989, ciblera un public plutôt adolescent. Le style rock de l’album fonctionne bien surtout au niveau secondaire. Jacques en profite pour offrir des spectacles pour adultes. Sa chanson « La Terre de Chez Nous » tourne à la radio tandis que sa chanson « Le Prophète » est interprétée par une chorale manitobaine. Sa popularité s’étale désormais de la Colombie Britannique au Manitoba.

En 1990, il lance son troisième album « Les Blues Du Hamburger », cet album pour jeunes enfants devient rapidement son plus grand succès. Jacques est en grande demande et présente de 150 à 200 spectacles par années. Il participe aux divers festivals pour enfants, aux nombreux festivals folkloriques, au Festival du Voyageur. Son nouveau look cheveux longs bouclés fait fureur parmi les jeunes et ses shows prennent souvent l’ampleur de spectacles rock. Sa chanson écologique “La Terre est mon Amie” remporte aussi un succès instantané auprès des adolescents, parents, et enseignants. Ses jeunes fans, en quête d’autographes, le reconnaissent partout.

En 1993, Jacques Chauvin perce en Ontario où il présente ses spectacles dans les écoles primaires et secondaires partout en province. L’année suivante, en une journée, il remplit deux fois les 1 800 places de l’Auditorium de Thunder Bay. Malgré cette popularité grandissante, il trouve le temps de composer de nouvelles chansons pour un quatrième album : « Boogie Banane », et « French Vanilla Ice Cream Rap ». De Victoria à Ottawa, il est continuellement sur la route. Il se remet en question et se demande s’il peut continuer à produire de bonnes chansons tout en continuant à donner tant de spectacles. Son rêve de faire de la chanson pour adultes s’évapore. En 1996, il décide de prendre une pause. Après un certain temps de réflexion, fier de ce qu’il a accompli comme chanteur pour enfants, ayant été connu et apprécié des provinces de l’Ouest à l’Ontario, après avoir vendu des milliers d`albums, et n’ayant plus l’énergie ni le désir d’entreprendre une nouvelle carrière adulte, il tire sa révérence.

Après onze années passées sur la route, il devient ébéniste, une nouvelle carrière qui lui permet d’exprimer son côté créatif et artistique. Après une chute d’échelle en 2011, il devient chauffeur d’autobus.

Au fil des ans, la popularité de sa musique n’a jamais diminué. Jacques reçoit continuellement des questions sur la disponibilité de sa musique, son stock de cassette s’étant épuisé. En 2016 il décide de relancer ses trois albums. Puisque Peter D’Amico avait préservé les masters, les trois albums sont remixés. Sa musique reprend vie. Jacques se redécouvre un intérêt pour sa musique et, avec quelques chansons déjà composées, envisage le lancement d’un cinquième album.

La réaction du public est immédiate ; les jeunes qui l’écoutaient autrefois sont maintenant adultes et désirent revivre l’expérience avec leurs enfants. En 2017, Jacques Chauvin est de retour sur scène à Beaumont pour les célébrations du lever du drapeau Franco Albertain. D’autres spectacles ne tardent pas à suivre : la Célébration du 25ieme anniversaire de l’École Citadelle, un spectacle au Campus Saint Jean, à École West Haven à Edson, et à École St. Rose of Lima à Calgary. En 2018, il est invité au Festival du Voyageur, à North Battleford, au Grand Rassemblement préscolaire à Winnipeg, à la fête de la Saint Jean-Baptiste à La Broquerie (Manitoba), et au Festival Fransaskois. En décembre 2018, il se blesse et est obligé de prendre un congé de maladie.

En 2020, la pandémie ne l’épargne pas et il remet en question l’idée de rependre ses tournées. Il travaille sur son album « Chicken Cordon Blues ». Le lancement de l’album est prévu pour 2022.

DISCOGRAPHIE
1985 – Je suis un petit enfant
1989 – Spectateur
1990 – Blues du hamburger
2022 – Chicken Cordon Blues (à paraitre)

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