ARTISTES
Guy PARISEAU
Annonceur et directeur à la radio, professeur et écrivain.
3 octobre 1934 (Donnelly, Alberta) – 6 mai 2004 (Bucarest, Roumanie)
Guy Pariseau, fils d’Adélard Pariseau et d’Alda Côté, naît dans le petit village de Donnelly dans le nord de l’Alberta et y fait ses premières études; par après, il étudie au Collège Saint-Jean, à Edmonton (AB), d’où il est diplômé en 1952.
À Gravelbourg, Saskatchewan, où Guy est annonceur à CFRG, il rencontre Georgette Gabrielle Larivière qu’il épouse le 6 octobre, 1953. Le couple a une fille, Paulette. La famille se déplace selon le travail et les études de Guy et habite successivement à Gravelbourg (Saskatchewan), à Saint-Boniface (Manitoba), à Ottawa (Ontario) et à Edmonton (Alberta). Paulette Pariseau habite toujours à Edmonton.
En 1952, Guy entreprend une carrière à la radio comme rédacteur/annonceur. Il effectue par après un retour aux études à l’Université d’Ottawa qui lui décerne un BEd en 1966 et un BA en 1967. Il enseigne par après à Gravelbourg (Saskatchewan), à Hull (Québec) et à Beaumont (Alberta). Diplômé du Ryerson Technical Institute de Toronto, Guy Pariseau devient, en 1972, réalisateur à la télévision de CBXFT à Edmonton. En 1974, il devient directeur de la radio CHFA, puis en 1982, il est nommé chef des relations publiques et de la publicité de Radio-Canada.
Le parcours de Guy le ramène toutefois à l’enseignement, car il produit des émissions éducatives pour ACCESS Network de 1988 à 1990, puis il enseigne au Concordia College (Edmonton). À ses heures, Guy Pariseau donne libre cours à sa verve poétique, organise des récitals, dirige des pièces de théâtre et participe activement aux activités du Théâtre français d’Edmonton en tant qu’acteur et traducteur de deux pièces de théâtres, notamment Les Oubliés d’Éric Martin et Coupez de Lyle Victor Albert. Un poème de Guy intitulé « Georges Bugnet » fait partie des textes retenus en octobre 1979 au concours des Jeux floraux de Tarascon (France).
Guy Pariseau laisse aussi sa marque sur les célébrations du 75e anniversaire du Collège Saint-Jean en 1982-1983. Il signe les paroles de la chanson thème Levate Oculos (mars 1983), chanson mise en musique par Michel Landry. Un petit extrait qui dit bien tout l’attachement porté à cette institution: « St-Jean… dortoir de nos amours/ St-Jean… reposoir de nos rêves/ Notre aventure fut trop brève! /On voudrait qu’elle fut toujours! » Saint-Jean, une institution qui s’adapte (1908-1983, site web de la Société historique francophone de l’Alberta.
En 1999, Les Cahiers franco-canadiens de l’Ouest, Vol. 11, Nos 1-2 rendent un hommage spécial au poète Georges Bugnet dans une publication intitulée Voix de la multitude et on y trouve un texte de Guy Pariseau qui dit un tendre adieu à ce Français ayant vécu la plupart de sa vie en Alberta, terre si chère aux deux poètes.
Adieu
Tu as su bien choisir pour ton dernier repos!
J’ai compté trois grands cèdres, quatre blancs bouleaux
Et cent peupliers gris, attendant le printemps,
Qui, pour te protéger, ont arrêté le vent.
Chez toi, sur ton « homestead », les pins de Sibérie
À l’oreille des saules racontent ta vie.
Lièvres et renards, par l’amour devenus
Frères plus qu’ennemis, un moment se sont tus.
Déjà coulent légendes de huit décennies
En terre canadienne, où tu étais l’ami,
Le raconteur, le père, le mari, l’amant,
Qu’aujourd’hui l’on répète à deux millions d’enfants.
De ton quiet royaume au bord du lac La Nonne
Tu ne dois t’inquiéter de rien ni de personne.
Et pourtant nous savons que ton grand cœur, ouvert
À la grandeur de l’Homme, aux beautés de la Terre
N’est pas encore éteint, ne le sera jamais
Jusqu’au jour où la Terre aura trouvé la paix.
Alors s’inclineront trembles, bouleaux, sapins,
Et te laissant dormir se tairont les chemins.
Edmonton, le 11 janvier 1981.
Guy Pariseau fait aussi de la production théâtrale comme en témoigne cette affiche publicitaire de 1986.
Le 7 avril 2000, Guy Pariseau partage des poèmes avec la francophonie et des membres de la famille du poète Georges Bugnet lors du lancement de Visages de Georges Bugnet, un numéro spécial de la revue Cahiers franco-canadiens de l’Ouest célébrant son 10e anniversaire. (Nouvelles de Saint-Jean, JUIN 2000, Vol. 9, No 2 (p. 3 et 5). Jocelyne Verret – rédactrice.)
Parmi les publications de Guy, citons son recueil de poésie L’Envers des jours et La radio et la télévision française en Alberta 1949-1986.
Guy Pariseau épouse Margareta Zirra le 31 décembre 1986 en la Paroisse Saint-Thomas d’Aquin à Edmonton. Le couple vit à Edmonton où Margareta, autrefois ballerine en Roumanie, est coach en conditionnement physique après avoir fui le régime de Ceausescu. Puis, Guy et Margareta se mettent d’accord sur un déménagement monumental et élisent domicile à Bucarest (Roumanie) où Guy décède en 2004.