Gabrielle Bujold est auteur-compositeur, musicienne et comédienne franco-albertaine.

Élevée à Edmonton au sein d’une famille originaire de Rivière-la-Paix, Gabrielle Bugeaud grandi dans une famille de musiciens et, dès son plus jeune âge, se produit devant un public.

« Les Bugeaud sont originaires de Maria au Québec. Le nom de famille, initialement orthographié Bujold, a été changé à Bugeaud lors du déménagement vers l’Ouest au courant des années 1920. Pour des raisons de publicité, la maison de disque ISBA, qui s’occupait de ma carrière à l’époque, m’a encouragée à le restaurer dans son orthographe originale afin de confirmer auprès des médias, le lien de parenté avec la comédienne Geneviève Bujold, une cousine éloignée », explique-t-elle en réponse à la question sur l’origine de son nom de famille.

La famille Bugeaud présente des spectacles à l’échelle des provinces de l’Ouest et la jeune Gabrielle prend de l’expérience, faisant d’elle une star locale et la première franco-albertaine à devenir une pop star.

Encore adolescente, elle fait partie d’une chorale qui effectue une tournée historique en Israël en 1977. En parallèle, elle a continué à travailler dans la région pour représenter la communauté francophone, acquérant de l’expérience devant les foules lors de toutes sortes d’événements, des cabanes à sucre aux ouvertures de magasins, en passant par les parades et les festivals.

Elle se développe un style pop léger en chantant davantage en anglais, et à 19 ans, Barry Allan, manager de Bryan Adams, la voit jouer dans un bar et accepte de la représenter. Grâce à lui, elle enregistre au studio de Sundown Recorders. Ces démos lui permettent de signer un contrat avec Squiddity Records, un label indépendant d’Edmonton, et d’être distribuée par Prestige Productions. Pour Squiddity, elle enregistre les chansons We Stopped Singing our Song et Come Stay Awhile en 1975 (2).

Avec Maurice Fritz comme producteur, elle fait appel à un groupe de session comprenant les guitaristes Trevor Dunn et George Blondheim, le bassiste Tom Doran et le batteur Brian Newcombe. Le résultat est POSITIVELY GABRIELLE, lancé en 1979, essentiellement une collection de reprises de succès anglophones allant de “Unchained Melody” des Righteous Brothers à “Now You’ve Learned To Love” de Rita MacNeil en passant par “Wait A Little While” de Kenny Loggins et “Bonsoir” en français. Elle reprend aussi « Quand Le Soleil dit Bonjour Aux Montagnes/The French Song”, succès popularisé par la franco-manitobaine Lucille Starr.

L’album remporte un certain succès qui, cependant, se limite à l’Alberta. La chanson titre de l’album, sortie en single, n’abouti pas à grand-chose en raison du budget limité d’un label qui a fait faillite peu après la sortie de l’album.

En 1985, elle interprète la chanson « Moi, si j’étais un homme » de Diane Tell lors de la Soirée gala au Musée provincial à Edmonton.

Tout en peaufinant son image, Gabrielle reste occupée au sein de la communauté francophone et se présente en spectacle dans des bars locaux. Maintenant mariée, elle opte pour le nom de Gabrielle Bujold. Sa carrière d’artiste continue à se développer et, à la suite d’un tragique événement émotionnel – le décès de son mari – elle se met à composer ses propres textes. Son deuxième album SEULE A REVER, produit par Adrian Chornowol, avec la contribution du bassiste de UZEB, Alain Caron, est lancé en 1988. L’album comprend trois titres (C’est bien toi, Après lui et Seule à rêver) qui se classent tous dans le Top 20 des radios québécoises. L’album est en nomination en tant qu’album pop de l’année lors du 11e Gala des prix Félix en 1989.

Ce succès ne tarde pas à engendrer des offres de tournées partout au Canada, en Europe et grâce aux Forces armées canadiennes, des spectacles au Moyen-Orient, à Chypre et dans les Territoires du Nord-Ouest. Lors des Jeux Olympique de 1988 à Séoul, Gabrielle interprète des reprises de chansons de Marjo et Daniel Lavoie. Elle collabore aussi avec le Cirque du Soleil et des artistes en vogue tels que Mario Pelchat et Marie-Denise Pelletier.

Gabrielle Bujold figure parmi les premières artistes franco-albertaines à être reconnue au Québec.

Toutefois, fatiguée de la route, intéressée par d’autres projets et élevant une famille, elle cesse de faire des tournées au fil des années 1990. Elle gère un restaurant au Québec et se découvre une affinité pour la peinture. Elle se retire complètement de l’industrie musicale en 2005 et retourne en Alberta en 2013.

En 2014, avec les comédiens André Roy et Gilles Denis, Gabrielle joue dans la comédie Les Inséparables de France Levasseur-Ouimet. En 2016, elle incarne le rôle de Vicky dans la pièce Par amitié écrite par André Roy et mise en scène par France Levasseur-Ouimet.

Au fil des dernières années Gabrielle ouvre le Kick Café à Saint Albert. Gabrielle est aussi une artiste qui peint des fresques dans tout le pays. En 2016, ayant reçu des appuis financiers, elle réalise une peinture murale représentant une bibliothèque au Centre de santé Saint-Thomas à Edmonton.