ARTISTES
France LEVASSEUR-OUIMET
Professeure titulaire au Campus Saint-Jean,
autrice-compositrice interprète, dramaturge,
chercheuse en éducation

Professeure titulaire au Campus Saint-Jean, autrice-compositrice interprète, dramaturge, chercheure en éducation et littérature,férue d’histoire, présidente de l’ACFA provinciale de 1989-1991, autrice de nombreux ouvrages sur l’histoire des francophones de l’Alberta.
France Levasseur-Ouimet est née à Fort Kent, en Alberta, d’un père acadien et agriculteur et d’une mère québécoise. Elle a une sœur, Marthe, aujourdhui décédée, qui enseignait la musique et un frère, Laurier Levasseur, enseignant et directeur de la chorale Les Musicos de St-Paul.
Elle crédite les Soeurs de Ste-Croix qui lui ont enseigné à Fort Kent pour son amour de la musique. Cette formation comprend 10 ans de piano offert par le Royal Conservatory de Toronto.
À l’époque des boîtes à chanson, elle entreprend une carrière de chanteuse. Elle sera, en 1972, la première franco-albertaine à participer au Festival de la chanson de Granby. Sa fille Marie-Josée suivra ses pas en remportant le prix du public au Chant’Ouest à Vancouver en 1997.
France poursuit ses études supérieures en littérature et en éducation au Collège St-Jean et à l’université de l’Alberta, à Edmonton. Elle fait aussi ses débuts sur les planches et participe à la création des troupes Le Rideau Rouge et le Théâtre français d’Edmonton.Elle est comédienne, dramaturge et metteur en scène depuis 1963
Pendant ses vacances, elle travaille comme étudiante à l’Association canadienne-française de l’Alberta, sous la direction du Père Jean Patoine. Elle aime se rappeler qu’elle a, entre autres, dactylographié le mémoire de l’association porte-parole des francophones de l’Alberta, à la Commission Laurendeau-Dunton sur le bilinguisme et le biculturalisme.
Après avoir complété ses études de baccalauréat, elle enseigne au secondaire avant d’enseigner la pédagogie à la Faculté St-Jean de 1972 à 2004. Elle occupe ensuite le poste d’écrivaine en résidence.
Avec son conjoint Claude Ouimet, elle milite pour la création des écoles françaises car elle se rend compte que l’immersion française ne répond pas aux besoins des francophones. Elle sera aux premières loges de la création de l’École Maurice-Lavallée à Edmonton qui ouvre ses portes en 1984. C’est la première école francophone catholique à Edmonton financée par des fonds publics.
France poursuit son engagement en siégeant au conseil exécutif du Secrétariat provincial de l’ACFA. Elle prononce un de ses premiers discours sur le parvis de l’édifice de la législature albertaine lors de l’Affaire Piquette. Son éloquence marque toutes les personnes présentes.
Elle préside les destinées de l’ACFA de 1989 à 1991. Elle s’y retrouve en pleine crise constitutionnelle et multiplie les déplacements au Québec et ailleurs au Canada. Elle qui préfère l’arrière-scène se retrouve propulsée au premier plan. France donne des centaines d’entrevues à la presse écrite, à la radio et à la télévision. Les Québécois,qui souvent ignorent la présence des francophones à l’extérieur de leur province, découvrent que les francophones de l’Alberta
sont bien vivants.
Quand la Fédération des francophones hors Québec change son nom pour la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, le conseil d’administration de la fédération est divisé sur la proposition du nom,. c’est France qui fait un pas vers ses collègues acadiens, rappelant la mémoire de son père, pour accepter l’inscription de nation acadienne.
À la Commission Bélanger-Campeau sur l’avenir politique et constitutionnel du Québec, un député compare le Québec à un paquebot et les communautés francophones à des chaloupes, lequel des deux faut-il sauver? Elle lui répond : Quand le Titanic a coulé, on s’est rendu compte de l’importance des chaloupes !
Après son mandat à l’ACFA, elle se consacre à ses passions : la chanson, le théâtre et l’histoire tout en poursuivant sa carrière académique. Elle est aussi sollicitée pour participer à de nombreux documentaires.
Histoire
Elle publie huit ouvrages sur l’histoire francophone en Alberta : L’Association canadienne-française de l’Alberta de 1955-1991 (1996), l’histoire de la Faculté Saint-Jean, Regards, paroles et gestes (1997) l’histoire de CHFA, la radio de Radio-Canada, Écoutez vous verrez (1999), l’histoire de la paroisse St-Joachim, Saint-Joachim, la première église catholique d’Edmonton (1999), une présentation synchronique des événements historiques franco-albertains de 1659 à 2000, D’année en année (2003); Léo Piquette, A Struggle for Francophone Rights in Alberta ( 2006) Léo Piquette, Militer pour ses droits francophones et l’histoire de l’ACFA de 1986-1989, Vers une politique d’affirmation (2013) .
Elle crée aussi l’exposition de la Salle historique du Campus Saint-Jean qui retrace l’histoire de l’institution et la mise en place de la Salle des Archives.
Documentaire
Georges Payrastre, cinéaste de Vancouver, lui demande de participer à son documentaire Parlons Franc sur la culture en milieu minoritaire. Ce dernier s’inspirera d’ailleurs du recueil de nouvelles de France. Mon grand livre d’images comme texte de base pour sa production Mon pays… c’est l’Ouest, En 2007, elle lance son film Par coeur à Canmore lors du congrès de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones. On y traite de l’histoire de l’éducation française en Alberta, réalisée par Jean Patenaude. En 2009, elle participe au documentaire Le choeur d’une culture réalisé par Marie-France Guérette et qui met en vedette sa chanson Mon clair de lune.
Théâtre
France Levasseur-Ouimet a écrit et mis en scène 31 pièces de théâtre, quatre comédies musicales et quatre pièces historiques. Elle dirige deux projets sur l’intimidation pour l’Association des juristes d’expression française de l’Alberta (2011) et cinq sketches sur la cyberintimidation.
Dans ses nombreuses pièces communautaires elle se donne l’objectif de mettre en scène des francophones qui n’ont jamais fait de théâtre. Elle crée aussi L’Ensemble des Sages qui présente des œuvres mettant en vedette des aînés.
Plusieurs de ses pièces ont été jouées ailleurs au pays: en octobre 2005
une troupe de Prince Albert, jouait sa comédie musicale Une histoire d’amour.
En 2007-2008, sa pièce Prends mes yeux tu vas voir faisait partie des Rendez-
vous de la Francophonie et a été jouée par quatre différentes troupes de théâtre
dans toutes les provinces canadiennes. La troupe Atelier théâtral des Alentours
du Nouveau Brunswick a joué sa pièce Meurtre au manoir dans le cadre du
Congrès mondial acadien en août 2009. En mai 2011, France représentait les
artistes de l’Ouest lors du spectacle intitulé Des mots au creux de la main qui a
clôturé le Forum de la francophonie canadienne à la Chapelle du Musée de
l’Amérique Française à Québec. Composé de courts monologues présentés par
de nombreux artistes francophones du pays, le spectacle était une production du
Centre de la Francophonie des Amériques.
Chanson
France a composé de nombreuses chansons tout au long de sa vie. En 2008, elle signe Je te retrouve qui souligne le centenaire du Campus Saint-Jean. Cette œuvre sera interprétée en première le 17 janvier lors de l’ouverture des cérémonies du centenaire de l’Université de l’Alberta qui a lieu la même année et continue d’être présentée lors de chaque collation des grades. Le 22 juin 2008 , la même œuvre sera interprétée par la Chorale St-Jean et l’Orchestre symphonique d’Edmonton pour souligner le 400e anniversaire de la ville de Québec.
Elle compose de la musique pour plusieurs chorales dont Mélodie d’amour, qui là encore met en vedette des aînés. Je te prête ma voix en 2009, pour les Chantamis à l’occasion de leur 45e anniversaire Quand tu chantes avec moi et Parlez-moi pour les Petits Chanteurs de St-Marc de Lyon
Elle se lance aussi dans l’aventure d’une oeuvre chorale dédiée aux pionnières francophones de l’Alberta, Elles s’appelaient Marie interprétées aux Choralies internationales d’Edmonton en 2012 et en Colombie Britannique, en Gaspésie et en Bretagne. C’est une chanson de France, Toi, moi tout un monde qui sera le thème des Choralies internationales d’Edmonton en 2012.
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Ses chansons Parlez-moi et Dormez tirées d’ Elle s’appelaient
Marie ont été endisquées par la chorale montréalaise Concerto Della Donna
sur un CD intitulé Parlez-moi. Cet enregistrement a remporté le prix Outstanding Choral
Recording lors de la rencontre des Chefs de choeur canadiens Podium 2012
qui a eu lieu à Ottawa en mai 2012.
En 2012, France a composé Que reste-t-il? pour la chorale Artemis de
Montréal sous la direction de Danielle Maisonneuve
La Chorale Saint-Jean a souvent interprété les oeuvres de France
pour des tournées au Québec en 2005, en 2008 et en France.
Parmi ses autres créations importantes, notons House of the people /Maison du peuple écrite pour souligner le 100e anniversaire de la Législature albertaine (2011). Cette chanson a été chantée en première par le grand chœur des Choralies internationales.
France a aussi écrit bon nombre de chansons pour les interprètes de la
communauté francophone ainsi que plusieurs chants thèmes pour les écoles: Je
veux te dire pour le groupe Chicoutiguy (2007); La vie est belle et Ce soir, en
collaboration avec Marie-Josée Ouimet pour le disque collectif des artistes
franco-albertains (2003); Madame composé pour Stéphane Aubin, lauréat du
Gala albertain de la chanson (2001) ;Composition de Peuple, parle-moi, la chanson
thème pour le congrès national de l’ACREF (1999).
France Levasseur-Ouimet a aussi collaboré à la composition des onze
chansons originales présentées sur deux des CD de sa fille Marie-Josée Ouimet
Plusieurs chansons ont été publiées dont Toi, moi, tout un monde et Mon
clair de lune publiés par Alliance Chorale du Québec (2005)
En 2010-2011, la maison de publication Cypress Choral Music a choisi la chanson Parlez-moi
comme une des 12 chansons que la maison publie chaque année. En 2012 les
Éditions GAM, du Québec ont publié la Grande suite Elles s’appelaient Marie et
Je te retrouve.
Prix et décorations
En 1993, France Levasseur-Ouimet recevait le YWCA Community Service
Awards pour la ville d’Edmonton.
Le prix l’auteur/compositeur/ interprète du Gala Albertain de la chanson porte son nom et elle a reçu le “Prix spécial de la chanson albertaine” en 1997.
Elle est membre de la “Compagnie des cent associés” depuis 1992
Elle est récipiendaire du prix de recherche, du prix
d’enseignement et du “Prix d’honneur de reconnaissance” du Campus Saint-
Jean.
En mars 2003, elle recevait L’Ordre des Francophones d’Amérique
décerné par le Conseil supérieur de la langue française du gouvernement du
Québec.
En 2008, le Regroupement artistique francophone de l’Alberta lui remettait son Prix d’excellence pour marquer son travail en création artistique.
Elle est également récipiendaire du prix Roger-Motut de l’Association canadienne-française de l’Alberta pour ses travaux historiques
En 2012, France recevait la Médaille du jubilé de diamant en commémoration du soixantième anniversaire de l’accession de sa Majesté la Reine Elizabeth II au Trône en reconnaissance de sa contribution au service du Canada.
En 2012, son nom et celui de Marie-Josée a été gravé sur la sculpture de
femme érigée en Gaspésie par le Collectif En Mémoire d’Elle, monument qui
rend hommage à toutes les femmes de notre histoire.
En 2018, L’Université de l’Alberta lui présente un doctorat honorifique en littérature.
France a aussi un fils, Pierre-Philippe Ouimet, professeur de physique à l’Université de la
Saskatchewan. Sa fille, Marie-Josée, est doctorante en direction chorale de l’Université de l’Alberta.