ARTISTES
Allen JACOBSON
Tromboniste, compositeur, chef d’orchestre, professeur de musique, organisateur d’événements
Né le 29 juin 1960 à Edmonton. AB
« Je suis né à l’hôpital Royal Alex, et j’ai grandi dans le quartier défavorisé de Boyle. Tu ne peux pas trouver plus edmontonien que ça ! » S’exclame Allen Jacobson.
Bien qu’Allen ait fréquenté l’école élémentaire Sacred Heart, c’est à l’Académie Assomption, près de chez lui, qu’il découvre la musique. Il y avait en effet un grand studio de piano à l’académie, et c’est sœur Lamothe, avec un judicieux mélange d’encouragement de de discipline, qui lui apprend le piano. Il y va deux à trois fois par semaine alors qu’il est à l’élémentaire.
Au secondaire, Allen fréquente l’école J.-H. Picard (aujourd’hui Maurice-Lavallée). Guy Fortier le pousse à choisir l’euphonium (tuba ténor) comme instrument. Il démontre beaucoup de potentiel, et le professeur Léonard Rousseau l’encourage. À 14 ans, Allen fait partie du Edmonton Catholic Schools All City Band, sous la direction d’Edward Dunnegan. On retrouve dans cet ensemble les meilleurs jeunes musiciens de la ville. Allen est tellement occupé par ses engagements musicaux qu’il a tendance à manquer ses cours de musique. Le professeur Léonard lui dit : tu as déjà beaucoup de talent ; je te permets de ne venir qu’aux répétitions, aux concerts et à l’examen. Ce qu’il fait, et réussit avec brio.
Afin de se doter d’un plan B, Allen s’inscrit en Géographie physique à l’Université de l’Alberta. Ce sera l’occasion pour lui de jouer avec d’autres musiciens jazz dans les endroits branchés du campus, comme le Boiler’s Lounge ou le Hello Deli. Au même moment, le grand Tommy Banks l’entend jouer dans un concert et viens le voir. ‘Veux-tu jouer dans mon Big Band ?’ demande Banks à Allen. ‘Très impressionné, Allen répond : ‘Euh…Oui, monsieur Banks.’ ‘Appelle-moi Tommy,’ répond Banks. ‘D’ac…d’accord, monsieur Tommy.’
C’est le début d’une longue collaboration. Entre 1981 et 1989, Allen Jacobson mène deux vies distinctes, mais simultanées. Le jour, il travaille au ministère de l’Agriculture et des forêts de l’Alberta, au département de Gestion des ressources hydrauliques. Sa patronne définit avec lui un horaire souple qui lui permet d’aller aux répétitions, aux concerts et aux enregistrements de l’orchestre de Tommy Banks, et de se rattraper quand il le faut durant les fins de semaine.
Avec Tommy Banks, il participe à de nombreux événements, comme le Banff Television Festival, des concerts, des émissions de télé et de radio, et des enregistrements de disques.
En 1988, il fonde le groupe Edmonton Jazz Ensemble (EdJE) avec Sean McAnally, Jim Pinchin, Wayne Feschuk, Marek Semeniuk et Tom Foster.
Le sextuor remporte le prix Alcan au Festival de Jazz de Montréal en 1988, l’année de l’enregistrement de leur premier disque, Something’s Here. Ils entament une tournée en Europe et participent au Festival de jazz de Paris en 1989. Ces activités lui permettent de développer son amour du Free Jazz.
C’est là que débute sa carrière européenne. Grâce à un de ses copains, il devient directeur musical de comédies musicales en tournée. De 1993 à 1997 sont ce qu’Allen appelle: ‘mes années de va-et-vient’ entre l’Amérique et l’Europe. Par la suite, et jusqu’en 2012, Il est basé en Allemagne.
En tant que membre du théâtre Das Capitol à Mannheim, Allen a créé des partitions sonores, des arrangements vocaux et instrumentaux et a joué en tant que musicien, chanteur, narrateur, et acteur. Il enseigne le trombone jazz, le chant, l’improvisation et la composition à la Frankfurt Musik Hochscule, ainsi qu’à la prestigieuse Hochschule fur Musik Rheinland-Pfalz à Mayence. Dans cette même ville, il est également membre du Conservatoire Peter -Cornelius.
Parmi les projets auxquels il a participé, mentionnons Installations sonores – Parole parlée – et des collaborations orchestrales avec Alvin Curran (Maritime Rites à Francfort), Jon Sass (Vienne), MJO (Allemagne) et Sjon (Islande-Allemagne) entre autres.
Allen Jacobson est le fondateur et directeur artistique du JAZZFEST à l’université de Frankfort, du FCBC (Frankfurt Creative Brass Collective) et de l’Entropic Ensemble.
De retour au pays pour sa famille en 2012, il se spécialise dans l’organisation d’événements, ce qui lui permet de se garder du temps pour des collaborations et des projets internationaux. Avec Daniel Cournoyer, il est l’âme derrière le succès du Festival Flying Canoë volant, certainement plus important festival d’hiver en Alberta.